Lors de la réunion préparatoire intersyndicale du jeudi 7 mars à Toulouse, en réponse à l’annonce du nouveau plan de suppression d’emplois, la CGT TAS Toulouse a suggéré à l’ensemble des syndicats de mettre en place rapidement une stratégie pour établir un rapport de force solide face à la direction de TAS-F et de THALES afin de sauvegarder autant d’emplois que possible.
Le rapport de force, nous l’envisageons sur au moins un des trois axes :
- la mobilisation des salariés,
- la communication via les médias
- et l’interpellation des élus locaux et nationaux.
Forte de son histoire syndicale de bientôt 130 ans, la CGT sait que le seul moyen efficace pour les salarié.es d’empêcher la casse sociale, et de défendre les emplois, c’est de ne pas laisser la direction dérouler son plan.
Dans ces moments, le temps joue contre l’intérêt des salarié.es (voyez comme on vous demande d’aller voir ailleurs avec insistance…) mais également contre l’avenir de l’entreprise, qui n’appartient pas qu’aux actionnaires contrairement à ce que certains laisse croire.
Nous avons un exemple tout frais dans Thales. En effet, dans un passé très récent, la Direction du Groupe avait pris la décision de supprimer 50% des emplois sur le site DIS (ex-Gemalto) de Pont-Audemer. La CGT a, très tôt, construit un rapport de force qui a contraint la Direction du Groupe à revoir son projet. Ce projet aurait conduit à terme à la disparition du site de DIS Pont-Audemer. Le combat de la CGT avec les salarié.es, en mobilisant les élu.es, a permis de construire un plan de développement pour ce site par la mutation d’une partie de ces activités. C’est grâce au rapport de force et à la lutte, que les salarié.es avec la CGT, ont réussi à proposer un contre-projet à celui de la direction et à sauver les emplois.
Retrouvez toute l’histoire de la lutte de DIS Pont-Audemer.
A TAS Toulouse, les autres syndicats n’ont pas souhaité s’inscrire dans la démarche proposée par la CGT. Cependant nos collègues des autres OS ne nous empêchent pas de prendre nos initiatives propres et nous continuerons à essayer de les convaincre de la nécessité de construire le rapport de force, d’enrichir nos propositions des leurs.
A Cannes, une démarche similaire à celle proposée par la CGT TAS Toulouse est engagée, en intersyndicale. En attendant, c’est donc seule que la CGT TAS Toulouse s’est engagée dans une première étape en alertant les médias, via un communiqué de presse, et en interpelant les politiques sur ce qui se passe dans notre entreprise.
Les premières actions engagées par la CGT
En début de semaine dernière, la CGT a commencé par interpeler tous les députés et toutes les députées de Haute Garonne sur la destruction de 1000 postes en France dans le spatial par la direction TAS.
Cinq député.es (NUPES/EELV et NUPES/LFI) nous ont répondu et sont venu.es à notre rencontre le vendredi 15 mars en fin de matinée (voir photo). Mme la députée Renaissance de la 3ème circonscription nous a répondu mais a indiqué ne pas être disponible pour cette rencontre et n’a, pour l’instant, pas proposé d’autre créneau pour fixer un rendez-vous.
Dans l’après-midi du 15 mars, M. Hervé DERREY, le PDG de TAS, était auditionné par le groupe de travail de l’assemblée nationale sur l’aéronautique et le spatial. Ce groupe est composé notamment de 3 des députés que nous venions de rencontrer le matin. Pour en savoir plus sur ce groupe de travail de l’Assemblée Nationale, suivez ce lien.
Du point de vue du processus social, quelles sont les prochaines échéances ?
Avant tout, rappelons qu’il n’y a qu’une GAE en cours et qu’elle concerne 317 emplois. Elle est mise en œuvre depuis le début l’année et les mesures sont rétroactifs à début octobre. Pour l’annonce du 5 mars et les 1000 suppressions d’emploi, rien n’est enclenché…officiellement.
Le premier RDV est la réunion de la Commission Centrale d’Anticipation du Groupe (CCA), le 25 mars.
La CCA réunit les organisations syndicales (OS) représentatives au niveau Groupe (CFDT, CFTC, CFE-CGC et CGT) et la Direction de Thales. Seule la CCA peut valider le démarrage d’une GAE… La CCA aura besoin d’un rapport d’expertise diligenté par le CSEC de TAS-F pour se prononcer sur la nécessité ou pas d’entrer dans une nouvelle GAE.
Rappelons que le CSEC, engagé dans un droit d’alerte économique, n’avait pas demandé d’expertise pour la GAE en cours.
La CGT avait demandé cette expertise, et cela nous manque terriblement aujourd’hui.
L’annonce du 5 mars n’étant pas circonscrite à la France puisqu’il y a aussi la volonté de suppression 300 emplois hors France, un comité européen sera réuni et demandera aussi une expertise au périmètre européen. Le rapport devrait être prêt en septembre.
IL EST POSSIBLE DE DÉFENDRE NOS EMPLOIS D’ICI LA ! REJOIGNEZ NOUS !
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INFO / INTOX
Dans cette période, de nombreuses rumeurs circulent. La CGT met son énergie à communiquer des informations factuelles.
Vendredi 1 mars en CSE les élus CGT ont demandé à la direction « Y a-t-il un nouveau plan de réduction des effectifs en préparation au-delà de la GAE déjà signée ? » .
Réponse de la direction: Nous n’avons pas de réponse à cette question.
La CGT rappelle que la direction a l’obligation légale de répondre aux questions des élus.
Vendredi 15 mars, lors de l’audition de notre PDG par le groupe de travail de l’assemblée national sur le spatial, un député que nous avions rencontré le matin a demandé s’il y avait un projet en cours de rapprochement des sociétés TAS et ADS
Réponse de notre PDG : Je n’ai pas de réponse à cette question… Il n’y a pas de projet de ce type.
Jeudi 7 mars FO a indiqué que ADS avait un CSE extra jeudi 14 mars durant lequel devait être annoncée la destruction de 700 postes. Les élus CGT de ADS nous ont affirmé vendredi 15 mars que ce CSE était consacré à la stratégie de l’entreprise et qu’aucun plan de ce type n’était à l’ordre du jour actuellement chez ADS. Airbus a annoncé provisionner 600 M€ pour faire face aux écarts industriels de leur programme équivalent à SPI et qui connaît les mêmes difficultés. Les camarades restent vigilants, et revendicatifs dans cette période de NAO.